jeudi 4 septembre 2014

Présentation de l'enseignement théorique et clinique 2014-2015

Les rendez-vous de l'angoisse

Quelle Clinique?

Enseignements théoriques et cliniques



Enseignement théorique


A l’instar des phénomènes anxieux répertoriés dans les manuels de diagnostics statistiques (phobie, trouble anxieux généralisé, panique, phobie sociale, stress post-traumatique) des confusions surgissent également entre angoisse, peur, anxiété, panique, frayeur…

L’anxiété du sujet se porte principalement sur les aspects les plus sociaux de son mode de vie : famille, argent, travail, maladies, relations aux autres. L’an-goisse n’est pas sans lien avec ce que Freud décrivait comme l’exigence de renoncement imposée par la civilisation, elle touche au désir et au mode de jouir du corps plus qu’à la génétique.

Lacan a cerné très tôt que la place d’où pourrait surgir ce qui nous inquiète est occultée par le moi ou son image, support de l’identité du sujet. Ce n’est pas tant la perte de cette image qui provoque la panique, que l’apparition de l’objet à la place de cette image. Dans son Séminaire X - L’angoisse – Lacan élabore une clinique qui repose prioritairement sur l’objet, désigné par lui objet « a ». Celui-ci n’est donc plus seulement l’objet du désir ou la manifestation d’une jouissance de corps. L’angoisse suppose une diversité de l’objet : sein, objet anal, regard et voix, sans oublier le « rien » si présent dans l’anorexie et la boulimie.

Déjà Freud posait un paradoxe propre à l’affect d’angoisse : quelque chose de l’ordre d’un signal mais aussi un phénomène comportant une charge d’énergie sexuelle. Dans Inhibition, symptôme et angoisse il distingue une angoisse de séparation ou perte d’amour de celle qu’engendre le surmoi, angoisse sociale. En résulte une remise en cause du primat de l’angoisse de castration. Cela incitera Lacan à dégager, dans la cure, un au-delà de l’an-goisse de castration.
Cette conception invite à ouvrir des perspectives cliniques nouvelles en par-ticulier lorsque l’histoire du sujet ou encore la signification phallique ne sont pas mises au premier plan, comme dans les cas dits d’attaque de panique. En découle une pratique où ce qui opère n’est pas tant l’interprétation qu’un maniement averti du transfert et un usage calculé de la scansion.

Programme des Enseignements théoriques


Première séance 8 janvier 2015
     L’angoisse, du phénomène à la structure (chapitres 1, 2, 3, 4, 5, 6 du Séminaire X de Lacan)
     par Brigitte Gauin & Christophe Delcourt
 
Deuxième séance 5 février 2015
     L’objet de l’angoisse (chap. 7, 8, 9, 10, 11)
     par Marie-Rose Alenda-Leclère & Monique Teyssier

 
Troisième séance 12 mars 2015
     L’angoisse, entre jouissance et désir (chap. 12, 13, 14, 15)
     par Brigitte Gauin & Myriam Papillon

 
Quatrième séance 9 avril 2015
     L’angoisse, le regard et la voix (chap. 16, 17, 18)
     par Myriam Papillon & Monique Teyssier

 
Cinquième séance 21 mai 2015
     Angoisse de castration et objet a (chap. 19, 20, 21)
     par Christophe Delcourt & Bernard Lecoeur

 
Sixième séance 11 juin 2015
     Les formes de l’objet a et les Noms-du-Père (chap. 22, 23, 24)
     par Marie-Rose Allenda-Leclère & Bernard Lecoeur

 
Journée d’étude de l’Antenne : elle se tiendra cette année à Reims
le 25 juin 2015


Enseignement clinique

           étude de cas de la pratique des participants

Cet enseignement offre aux participants la possibilité d’exposer un cas de leur pratique en l’éclairant de l’orientation lacanienne de la psychanalyse.
Chaque participant qui s’engage dans ce travail peut rencontrer un enseignant de son choix pour être aidé dans la mise en forme et la construction du cas exposé.

L’élucidation clinique du cas recourt à la psychanalyse et aux différentes psychothérapies mais aussi aux pratiques des médecins, des infirmiers, des éducateurs, psychomotriciens, orthophonistes, assistants sociaux, enseignants, etc. Il s’agit de cerner les problèmes de la mise en jeu des pratiques à partir de la parole, c'est-à-dire à partir des réponses que le sujet apporte aux impasses qu’il rencontre.
Poser que le sujet répond c’est mettre l’accent sur sa position, celle qu’il occupe dans la structure: névrotique, perverse ou psychotique.

Le thème Les rendez-vous de l’angoisse est une invitation à prendre en considération non seulement ce qui s’offre au sujet comme autant d’issues ou d’impasses à la réalisation de son désir mais aussi cela pourra être l’occasion de prendre en compte une lecture du réel allant de pair avec l’évolution du discours social ambiant.

Afin que tous les participants puissent être plus directement concernés par l’étude de cas, il est précisé que les pratiques autres que cliniques peuvent y prendre place pour interroger leur rapport à la psychanalyse.