vendredi 6 septembre 2013

Sur le désir...Luis Bunuel: "Cet obscur objet du désir" 1977.

L'antenne clinique à Reims reprend bientôt !...En attendant, une invitation à voir ou revoir un film de Luis Bunuel intitulé "Cet obscur objet du désir"...



Résumé:

      " Tandis qu’il se rend en train de Séville à Paris, Mathieu (Fernando Rey) - un bourgeois d’âge mûr - raconte à ses compagnons de voyage l’orageuse passion qui le lie à Conchita (Carole Bouquet / Àngela Molina), une jeune Espagnole. Remontant jusqu’à sa rencontre avec Conchita, Mathieu évoque ensuite les principales étapes de cette relation amoureuse pour le moins inhabituelle..."
(extrait de http://www.dvdclassik.com/critique/cet-obscur-objet-du-desir-bunuel)


Cet obscur objet du Désir from FCF on Vimeo.



Extraits du séminaire VIII de J.Lacan intitulé:" Le Transfert" 1960-1961:

"C’est bien pour ça, nous explique–t–on, que l’Amour aura toujours quelque rapport obscur avec le beau …ce dont il va s’agir dans tout le développement de Diotime …et c’est parce qu’Aphrodite est une déesse belle. Voilà donc les choses dites clairement. C’est que d’une part c’est le masculin qui est désirable,  et que c’est le féminin qui est actif. C’est tout au moins comme ça que les choses se passent au moment de la naissance de l’Amour. Et quand on formule que : « l’amour c’est donner ce qu’on n’a pas » croyez–moi, ce n’est pas – à propos de ce texte – histoire de vous sortir un de mes « dadas » :

il est bien évident que c’est de ça qu’il s’agit puisque la pauvre Πενία [Penia], par définition, par structure, n’a à proprement parler rien à donner, que son manque – άπορία [aporia]constitutif."

" Qu’allons nous voir d’un objet aussi voilé, aussi masqué, aussi obscur ?

Ce ne sont aucun des traits… d’un objet qu’on ne voit pas…auquels le sujet peut s’attaquer, mais pour autant que nous le suivions, nous analystes, nous pouvons en identifier quelques–uns à travers ceux qu’il vise, à savoir ses propres caractéristiques à lui :

« je ne suis rien, je ne suis qu’une… ». Remarquez qu’il ne s’agit jamais de l’image spéculaire. Le mélancolique ne vous dit pas qu’il a mauvaise mine ou qu’il a une sale gueule ou qu’il est tordu. Il est le dernier des derniers, il entraîne des catastrophes pour toute sa parenté. Il est entièrement, dans ses auto–accusations, dans le domaine du symbolique. Ajoutez–y l’avoir : il est ruiné. Est–ce que ceci n’est pas fait pour vous mettre sur la voie de quelque chose ? "